L’étude a exigé plus de temps que d’habitude, prenant au fil des mois un relief inhabituel chez Entreprise et Personnel, association à la pointe de la réflexion RH. Deux ans pour faire le tour du « vivre ensemble » en entreprise et une problématique identifiée : « Comment faire pour que les entreprises ne deviennent pas des machines à exclure mais des lieux d’intégration ? ». L’étude pilotée par Laurence De Ré-Vannière – ancienne directrice de la formation et de la diversité pour Orange France – fournira quelques pistes aux entreprises désireuses d’avancer sur la question.
Mais pour l’heure, force est de constater que le sujet n’est pas une priorité. Sur le réseau des 110 membres d’Entreprise et Personnel – des organisations privées et publiques -, une dizaine ont amorcé des initiatives. Le sujet est délicat mais d’actualité.
De quelle diversité parle-t-on ? De celle par qui arrive toute différence…
Ainsi pour l’auteure de l’étude, « la démarche de lutte contre les discriminations et celle de promotion de la diversité ne doivent pas être confondues ». Les deux notions répondent à des définitions différentes. Si la discrimination possède une définition légale et répond à 19 critères officiels, « les sources de diversité sont infinies et nombreuses…». Lorsqu’ un manager dit qu’il a « du mal à faire travailler des gens différents ensemble », c’est aussi aux diversités de contrats, de statuts, voire de métiers qu’il songe. Sans parler des nouvelles sources d’exclusion, au nombre desquelles la non-maîtrise de l’anglais et des nouvelles technologies, qui peuvent pousser les salariés en zone de vulnérabilité… Pourtant lorsqu’une entreprise parle de sa politique de diversité, ce sont des sujets handicap, égalité hommes-femmes ou jeunes et seniors dont il s’agit. « Lorsque la Charte (de la diversité) a été lancée en 2004, les accords d’entreprise relatifs à la promotion de la diversité intégraient, dès l’intitulé, l’enjeu de cohésion sociale », pointe Laurence De Ré-Vannière. Mais depuis cinq ans, la majorité d’entre eux n’en font plus mention.
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